A déguster sans modération
Cet ouvrage est né d'une préoccupation par rapport à l'importante diminution des espaces de dialogue et de réflexion dans les milieux d'intervention dans lesquels les psychoéducatrices et psychoéducateurs sont appelés à travailler. Il souhaite décrire différents modèles de pratiques réflexives ; (re)valoriser l'apprentissage par l'expérience et lui (re)donner une importance complémentaire au savoir scientifique ; sensibiliser à l'importance des espaces de réflexion et de dialogue pour apprendre dans et sur l'action ; aider les étudiantes et étudiants en psychoéducation, ainsi que les psychoéducatrices et psychoéducateurs à développer l'habitude d'utiliser des moyens pour prendre du recul par rapport à leurs interactions en stage de formation ou dans leur pratique.
Ce livre contient 9 chapitres, rédigés par 15 intervenantes, intervenants, chercheuses et chercheurs, qui présentent les fondements des pratiques réflexives, des illustrations de pratiques réflexives réalisées dans différents contextes (organismes communautaires Famille, milieux scolaires, milieux éducatifs en petite enfance et centres intégrés de santé et de services sociaux) et des applications concrètes de ces pratiques en psychoéducation (en contexte de supervision et dans un groupe de codéveloppement).
100 questions pour réfléchir et philosopher !Être fort au Trivial Pursuit, est-ce être intelligent ?Peut-on dire de Mbappé qu'il est un artiste ?Les sex friends
sont-ils vraiment des amis ?La justice n'est-elle qu'un idéal ?Draguer, est-ce séduire ?Peut-on rire de tout ?Ce n'est pas pour rien que Socrate se comparait à un taon, cet animal qui pique le cheval et l'empêche de s'endormir. Car il en va de la philosophie comme d'un excitant : elle maintient en alerte. Mais contre quoi ? Contre l'évidence des jugements ordinaires, dont les grands penseurs nous invitent à nous défier par amour du sens, de celui des idées et des mots, que l'on prend goût à clarifier dès lors qu'on nous y invite.
C'est ce que sont les 100 questions proposées dans ce livre : une invitation. On y parle, bien sûr, des grands auteurs. Des grandes thèses aussi. Mais surtout, on tâche de philosopher pour de bon ! Alors, prêt à réfléchir aux côtés des plus grands penseurs ?
100 événements pour mieux connaître l'Histoire de France ! Voyagez à travers le temps et (re)découvrez 100 événements qui ont considérablement marqué la France : de l'invasion de la Gaule par Jules César jusqu'à l'annonce du confinement, en passant par le début des croisades, le serment du Jeu de paume, le sacre de Napoléon, la proclamation de la République...
Ce sont 500 dates et tout autant de grandes figures historiques qui se révèlent au fil des pages pour vous permettre de mieux comprendre notre histoire, et ainsi mieux appréhender le monde d'aujourd'hui.
Aimer passionnément le Moyen Âge, c'est embrasser mille ans d'histoire. C'est, dans ce temps long, traquer les images stéréotypées: chaos, violence débridée, rudesse des moeurs... Si les élites, nobles ou prélats, échappent parfois à ce sombre tableau, les petites gens en constituent la cible privilégiée.
Ce livre rassemble une vingtaine de textes écrits par l'une des plus éminentes spécialistes du Moyen Âge pour déconstruire pas à pas cette image qui alimente nos propres fantasmes. La réalité est autre. Les archives, en particulier judiciaires, permettent de décrire une société forte du respect de la tradition, ancrée dans un temps rituel, où hommes et femmes ont des rôles séparés quoique complémentaires. Leurs valeurs ne sont plus les nôtres. La vie n'y a pas de prix si l'honneur est blessé.
N'imaginons pas une société passive et écrasée par le poids des dominations. Elles sont certes nombreuses. Mais les petites gens des derniers siècles du Moyen Âge participent à la construction de l'État, manifestent leur opinion et, au sein du royaume de France, deviennent des sujets politiques.
Une guerre à laquelle nous n'étions pas préparés se déroule sous nos yeux, pour l'essentiel sans que nous en soyons conscients, et constitue pour nos démocraties une menace mortelle.
Depuis la fin de la guerre froide et l'essor d'Internet et de médias planétaires, la militarisation de l'information par les États bouleverse l'ordre géopolitique. La guerre de l'information, qui oppose les États autoritaires aux régimes démocratiques, démultiplie les champs de bataille et fait de chaque citoyen un potentiel soldat. Plus que jamais, la puissance des États -qu'il s'agisse de leur hard power, leur soft power ou leur sharp power- dépend de leur capacité à mettre leurs moyens de communication au service de leur influence, en recourant à la cyberguerre, à la désinformation ou à l'instrumentalisation de théories du complot. À l'ère de l'intelligence artificielle et de la guerre cognitive, les médias sociaux sont le théâtre d'une « guerre du Net » sans merci, sans fin, dont nos esprits sont l'enjeu.
Dans cet ouvrage, David Colon, spécialiste de l'histoire de la propagande et de la manipulation de masse, décrit les mécanismes de cette guerre longtemps restée secrète en dévoilant les stratégies de ses commanditaires et en décrivant les tactiques et le parcours de ses acteurs, qu'ils soient agents secrets, diplomates, journalistes ou hackers.
Cet ouvrage, fruit d'une longue enquête, se propose de retracer l'histoire longue du moteur animal, de ses mutations et de sa contribution à la fabrique du monde moderne. Désormais oubliée, ou considérée comme une pratique périmée, la mobilisation des animaux tournant en rond pour produire de la force et actionner des appareils mécaniques a pourtant accompagné l'expansion de l'Europe, nourri l'extractivisme, offert un moteur bon marché aux premières usines comme aux paysans, avant d'inspirer les recherches contemporaines d'alternatives aux combustibles fossiles.
Le travail des animaux offrait en effet une source d'énergie familière, flexible et bon marché, incarnant un "progrès avec prudence" alors que s'installaient l'Anthropocène et ses grands équipements.
L'exhumation de cette pratique, depuis ses premiers usages antiques jusqu'à son apogée au XIXe siècle, puis sa survie souterraine jusqu'à aujourd'hui, vient interroger la condition animale et les enjeux énergétiques en décalant les regards habituels. Explorer le rôle et les usages de l'animal prolétaire permet de penser l'évolution du statut des bêtes, mais aussi les liens qu'elles entretiennent avec les autres acteurs au travail.
Alors que les appels à décarboner et à sortir des énergies fossiles se multiplient, ce livre s'efforce de retrouver des modes de vies oubliés et de redonner à voir des collaborations entre humains et non-humains largement invisibilisées par les récits dominants.
Dans ce livre vivant et lucide, Jean-Pierre Le Goff explore une époque qui a entraîné un glissement anthropologique dont nous continuons de subir les effets." Les années folles qui ont suivi Mai 68 donnent lieu à des interprétations qui oscillent entre la nostalgie et le rejet.
L'état d'esprit de l'époque, les Trente Glorieuses, n'avait rien de dépressif, il était au contraire transgressif et jubilatoire. C'est peut-être cela qu'il est difficile de comprendre pour les nouvelles générations qui vivent dans un présent anxiogène et ont une vision catastrophique de l'avenir.
J'avais 20 ans, j'étais étudiant à Caen et j'ai vécu intensément ces années avec d'autres, en croyant que tout était possible, y compris nos rêves les plus fous. Ce récit ne se situe pas en surplomb de l'histoire, mais décrit
de l'intérieur des rencontres, des lectures et des violences. L'amour fou y côtoie le militantisme, les idées se mêlent aux passions dans un milieu contestataire et gauchiste en pleine ébullition.
Telle est mon hypothèse : Mai 68 n'est pas seulement un
remakedérisoire des révolutions passées auxquelles il se réfère, sa singularité tient à une "révolution culturelle' qui a bouleversé le tissu éducatif et sociétal. Les plus enragés d'entre nous entendaient renverser toutes les valeurs en y trouvant un plaisir certain. C'est en ce sens qu'il me paraît fondé de parler de "révolte'et de "nihilisme' du peuple adolescent. "
La dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale." Typhon d'acier ". C'est ainsi que la bataille d'Okinawa est surnommée. Le déluge de feu que les forces américaines font pleuvoir sur les défenseurs japonais de l'île entre les mois d'avril et de juin 1945 semble en effet justifier cette appellation. Pour les États-Unis, il s'agit de s'emparer d'un tremplin avant le déclenchement de l'opération finale : la conquête du Japon. Pour ce dernier, au contraire, le but est de provoquer un tel bain de sang parmi les GI's et les Marines que Washington renonce à son projet d'invasion, mais accepte également d'abandonner le principe de capitulation sans condition qui permettrait la sauvegarde des institutions impériales. Pour ces raisons, les combats qui se déroulent dans les airs, sur terre et sur mer dans l'archipel des Ryukyu prennent un caractère acharné et sans pitié. Pour la première fois de l'histoire, des vagues de centaines d'avions kamikazes sont lancés contre la flotte américaine sous les yeux incrédules des marins de la Navy. Les soldats de la 32e armée japonaise, retranchés dans l'incroyable système défensif qu'ils ont construit, entendent vendre chèrement leur vie, et la capture de chaque colline, de chaque crête fait l'objet de pertes extrêmement élevées chez les deux adversaires. Quelque peu éclipsée par le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, la bataille d'Okinawa mérite pourtant d'être mieux connue, non seulement par ses aspects titanesques, mais aussi parce qu'elle constitue la dernière grande bataille de la Seconde Guerre mondiale et clôt ainsi, dans le sang, un cycle commencé à la fin des années trente.
Tokyo est une planète qui exerce une attraction sans limites mais présente bien des mystères.
Tokyo est une planète qui exerce une attraction sans limites mais présente bien des mystères. D'abord, la foule, ce flux qui ne s'arrête jamais et dans lequel il faut savoir se glisser comme dans un banc depoissons. Ou les souterrains, véritables villes sous la ville.En parfaite Tokyoite, June Fujiwara, qui vit à Paris depuis vingt ans, nousouvre les portes de son univers.
Elle se souvient avec émotion de la ligne de train de son enfance, et l'on voyage avec elle comme dans un film d'Hayao Miyazaki. On la suit dans un sanctuaire de quartier pour découvrir la puissance de la religion shintoiste. Ou dans ce grand magasin dédié aux soins du corps, étonnante immersion dans les secrets de beauté des Japonaises...
Au fil d'histoires universelles sur Tokyo et ses habitants, June Fujiwara se demande ce qu'elle serait devenue si elle vivait toujours là-bas. Et, comme elle, on s'interroge sur notre propre vie.
Comment expliquer les ressemblances troublantes que l'on observe entre des mythes dont l'aire de répartition fait parfois le tour de la Terre, alors même que les populations auprès desquelles ils ont été recueillis, distantes dans l'espace ou dans le temps, n'ont pu se côtoyer ? Se pourrait-il que cet air de famille relève non de convergences fortuites, mais de véritables liens de parenté unissant des récits transmis de génération en génération au fil du peuplement humain de la planète ? En empruntant aux biologistes de l'évolution leurs méthodes statistiques de classification des espèces du vivant sous forme d'arbres phylogénétiques, cet ouvrage novateur montre comment des récits apparemment distincts les uns des autres se ramifient autour de troncs communs, qui s'enracinent dans les profondeurs de la Préhistoire.
Mais la reconstitution de ce processus de transmission d'un patrimoine mythologique ouvre une perspective plus vertigineuse encore : la possibilité de reconstruire les protorécits dont les versions documentées sont issues ; autrement dit, faire à nouveau résonner les premiers mythes de l'humanité et appréhender la vision à travers laquelle nos lointains ancêtres donnaient sens au monde qui était le leur.
On sait bien peu de choses sur la façon dont nos ancêtres préhistoriques concevaient la mort. Le faible nombre de sépultures paléolithiques attestées, la difficulté à interpréter les vestiges exhumés ou à attribuer l'enterrement et le traitement réservé aux corps à des rituels funéraires ne permettent guère d'en inférer des représentations.
Pourtant, les humains qui nous ont précédés devaient avoir des croyances à propos de l'Au-delà. Leur refuser de s'être interrogés sur cette perspective, au même titre que nous le faisons, reviendrait à oublier notre appartenance commune à une même espèce. Mais comment combler les lacunes de l'archéologie ? Après
Cosmogonies, qui avait démontré la robustesse des méthodes phylomythologiques pour reconstituer les mythes du passé en retraçant la généalogie de ceux qui nous sont connus, Julien d'Huy s'attelle ici à répondre à des questions fondamentales : à quoi les premiers
Homo sapiens attribuaient-ils leur finitude ? Dans leur esprit, l'humanité était-elle mortelle dès l'origine et, sinon, comment l'est-elle devenue ? Sous quelles formes se figuraient-ils leur dernière demeure et le chemin qui y menait ? Croyaient-ils en une vie après la mort et à la possibilité de revenir de l'autre monde ? Comment envisageaient-ils les relations entre les morts et les vivants ?
C'est dans ce voyage fascinant, véritable archéologie de la psyché, que nous entraîne l'auteur, en montrant la force avec laquelle certains mythes hérités de nos lointains devanciers continuent de nous influencer dans l'art, la philosophie, la religion, voire la science, sécrétant toujours un puissant imaginaire autour de notre questionnement ultime.
Et si le grand défi pour la planète était de résister aux prophètes de malheur ?
Pic de pétrole, pénurie de matières premières, îles englouties par la montée des eaux, guerres climatiques... autant de discours qui génèrent de l'éco-anxiété et découragent d'agir alors qu'ils sont scientifiquement faux !
Dans ce livre aussi passionnant que solidement documenté, Jacques Lecomte passe au crible les écrits des principaux adeptes du catastrophisme pour tester leur validité scientifique. Il s'efforce aussi de comprendre pourquoi nous adhérons à ces théories erronées. Fake news, biais cognitifs, refus dogmatique des solutions possibles, autant d'obstacles dangereux dans la lutte contre le changement climatique et la destruction de la nature.
Cet essai rigoureux, fruit de quatre années de travail, ne nie pas les problèmes environnementaux, mais il met au jour tous les motifs d'espoir... et les vrais dangers. Rien n'est joué !
Une nouvelle enquête passionnante sur l'histoire de la Solution finale, à lire les yeux grands ouverts, comme une page de l'histoire de l'humanité.
Une nuit d'avril 1944, Walter Rosenberg, bientôt connu sous le nom de Rudolf Vrba, un jeune Juif slovaque de 19 ans, et son ami Alfréd Wetzler parviennent à s'évader d'Auschwitz. Leur objectif : prévenir le monde de l'existence de cette usine de mort et tenter de sauver de la chambre à gaz le prochain convoi de Juifs hongrois.
Près de deux ans plus tôt, après un bref séjour dans le camp de Majdanek, Rosenberg est déporté à Auschwitz. Contraint aux travaux forcés à Buna, il est ensuite affecté à la " rampe " où débarquent les Juifs de toute l'Europe. La majorité d'entre eux sont gazés après la " sélection ". Les rares survivants subissent persécutions, violences et cruautés incessantes.
Doté d'une mémoire phénoménale, Walter enregistre tout jusqu'au moindre détail durant sa captivité : le fonctionnement du camp, sa géographie, son économie, l'organisation de son système ferroviaire. Après son évasion, il consigne avec son codétenu l'ensemble de ces informations dans le Rapport Vrba-Wetzler. Ce document de 32 pages, aussi appelé " Protocole d'Auschwitz ", envoyé à Churchill, Roosevelt et au pape Pie XII, sera le premier récit détaillé sur le camp à atteindre les Alliés. Rudolf Vrba sera également l'un des témoins capitaux du film Shoah de Claude Lanzmann.
Cette nouvelle enquête dévoile l'incroyable histoire d'un homme que personne n'a voulu croire.
À la question d'un journaliste américain sur la politique étrangère du Japon, un ancien ambassadeur japonais répondit : « nos histoires sont différentes, votre pays est construit sur des principes, le Japon est construit sur un archipel ». Selon cette assertion, récurrente, la réalité géographique s'imposerait au Japon tandis que l'idéalisme caractériserait l'Occident. Mais davantage que l'insularité en soi, c'est la situation à l'extrémité de l'Eurasie, au large de la grande Chine qui ne l'a jamais conquis mais dont la civilisation l'a imprégné, qui a encadré sa géohistoire. La richesse biogéographique de ses milieux combinant terre et mer ont été de puissants atouts. Longtemps déchiré par des guerres intestines, unifié face à la menace coloniale européenne au XVIe siècle et au XIXe siècle, le Japon articule sa politique sur une dyarchie originale, composée d'un empereur, au pouvoir religieux mais également temporel, et d'un gouvernement central, civil : shôgun, militaires puis, de nos jours, institutions démocratiques. La politique de défense, l'identité nationale et les litiges frontaliers toujours existants avec les pays voisins (Chine, Corée, Russie) et le soft power de la J-Pop accompagnent sa puissance économique et technologique. Le Japon se retrouve dans une situation inconfortable puisque le pays qui est devenu son premier client et son premier fournisseur est la Chine, rivale de son allié militaire et diplomatique, les États-Unis.
7e édition revue et corrigéeOuvrage désormais classique, L'Islam et sa civilisation offre une lecture passionnante d'un espace, d'une culture et d'une histoire immenses.
André Miquel se propose de saisir cette histoire globalement, et l'Islam comme un ensemble : un ensemble qui n'est finalement réductible à aucune de ses nations, à aucune de ses époques, mais un ensemble engagé à son tour dans un grand mouvement, celui du monde où il s'inscrit.
Des origines jusqu'à nos jours, c'est ce monde qui est ici dépeint, dans toute sa diversité et toute sa complexité. Cette nouvelle édition, à laquelle a collaboré Henry Laurens, en restitue brillamment l'esprit et les caractéristiques à travers une étude précise des faits historiques, des courants culturels et religieux, des paysages géographiques et des structures matérielles de l'Islam.
André Miquel est administrateur honoraire du Collège de France où il a occupé la chaire de langue et littérature arabes classiques. Le rayonnement de son enseignement comme ses très nombreux ouvrages et articles le classent parmi les tout premiers connaisseurs de l'Islam d'hier et d'aujourd'hui. Parmi ses publications, on citera La littérature arabe (PUF), Du monde et de l'étranger Orient, an 1000 (Actes Sud), Géographie arabe et représentation du monde : la terre et l'étranger (EHESS), Du désert d'Arabie aux jardins d'Espagne. Chefs-d'oeuvre de la poésie arabe (Actes Sud).
Henry Laurens, professeur à I'INALCO, directeur du Centre d'études et de recherches sur le Moyen-Orient contemporain à Beyrouth, vient d'être élu au Collège de France à la chaire d'histoire contemporaine du monde arabe. Il a publié La question de Palestine (Fayard) et, aux éditions Armand Colin, Le Royaume impossible. La France et la genèse du monde arabe, Paix et guerre au Moyen -Orient. L'Orient arabe et le monde de 1945 à nos jours et L'Orient arabe.
Le siècle des Arabes (de Mahomet au milieu du VIIIe siècle). L'ère des rencontres : tradition arabe et héritages étrangers (VIIIe-XIe siècle). L'hégémonie turco-mongole et les nouveaux visages de l'Islam (IXe siècle-fin du XVIIIe siècle). Impérialisme et Renaisssance arabe (XIXe-XXe siècle).
En matière de climat et de ressources énergétiques, la France est-elle rationnelle et mène-t-elle des politiques sensées, au service du plus grand nombre ?Selon les calculs du GIEC, la planète s'est réchauffée de 0,4°C depuis 1945, date de l'accélération des émissions de CO2 dues à la combustion de ressources fossiles et, à ce jour, toujours selon les évaluations du GIEC, la France serait responsable d'une hausse annuelle de la température du globe de 0,00007°C.Or, sur la base de ces estimations reconnues, nos dirigeants aiguillonnés par l'ONU ont décidé d'atteindre le « zéro carbone » en 2050, impliquant des bouleversements radicaux de nos modes de vie et en particulier la transition vers le tout-électrique, alors que 80% de l'énergie produite aujourd'hui est d'origine fossile. Au-delà de l'interdiction complète des véhicules thermiques, décidée à l'horizon 2035, les réflexions portent désormais, entre autres, sur la limitation du nombre de vols intercontinentaux, sur des restrictions à la consommation de viande, une limitation des constructions de maisons individuelles et bien sûr une démultiplication des installations d'éoliennes et de champs photovoltaïques. Tout ceci financé par de la dette.François Gervais passe en revue, secteur par secteur, les incohérences et les contradictions qui nous conduisent, à brève échéance si nous ne revenons pas à une attitude scientifique normale, vers des lendemains de très grave précarité énergétique. Physicien, professeur émérite à l'Université de Tours, François Gervais a été directeur d'un laboratoire du CNRS (UMR 6157) et expert reviewer des rapports AR5 et AR6 (2022) du GIEC. Ancien conseiller scientifique du Pôle de compétitivité Sciences et Systèmes de l'Energie Electrique (S2E2), il est médaillé du CNRS en thermodynamique et lauréat du Prix Ivan Peyches de l'Académie des sciences.
En 2023, le monde est plus religieux qu'il ne l'était en 1970. La religion est parfois redevenue une composante identitaire des peuples. Éléments de cohésion des communautés ou diffuseurs de messages de paix, les religions peuvent également être synonymes de violences et de tensions.
o Comment sont nées les principales religions du monde ?
o Quelle est l'expansion des religions aujourd'hui : christianisme, judaïsme, islam, sectes et dissidences... ?
o Quand la politique et les extrémismes s'en mêlent, les tensions géopolitiques et les débats sur la laïcité se multiplient. Quel peut être le rôle des religions dans un monde globalisé ?
Ce tour du monde des différentes religions, en près de 90 cartes et infographies actualisées, retrace leur histoire et permet de mieux appréhender leur place dans la société d'aujourd'hui.
« Nous sommes devenus superforts. Rien ne peut nous résister : la plus grande oeuvre d'art, l'action la plus héroïque, l'entreprise la plus noble, la figure la plus impeccable elles ne le sont que pour autant que nous le voulions bien. Chacun d'entre nous, partout dans le monde, et quoi qu'il en soit de sa richesse ou de sa pauvreté, de sa culture ou de son ignorance, nous sommes plus forts que tout. La superforce est la condition contemporaine de l'être humain. Pour nous, humains du XXI siècle, plus de réalité qui ne soit bornée par un Oui, mais. Qui, aujourd'hui, sauf un abruti ou un niais, oserait dire qu'il n'est pas critique ? Qu'il ou elle n'a pas d'esprit critique ? La raison moderne, la raison critique, parce qu'elle est d'abord une interrogation sur elle-même, comme l'avait dit Emmanuel Kant, ne peut connaître d'autre limite ni d'autre alternative qu'elle-même. De sorte qu'elle a fini par dévorer la totalité du champ du pensable.
Il est temps de faire le point sur le programme critique et de se poser la question de ce qu'il a laissé de côté. Et la réponse que je propose est : il a laissé de côté le futur. Il n'y a pas d'après de la critique, parce que l'idéal de la critique est le champ de ruine où survivrait une luciole, où pousserait une pâquerette. »
Dans ce livre-étendard d'une génération nouvelle, scintillant d'idées, d'arguments et d'exemples, Laurent de Sutter appelle à renouer avec le sens du futur, à quitter le mode du « oui, mais » pour épouser celui du « et si », à redevenir superfaibles et libres à nouveau.
Les pères sont-ils des mères comme les autres?? Peuvent-ils se substituer à elles pour donner les soins au bébé?? Le feront-ils aussi bien?? Et, plus tard, quel rôle spécifique leur appartient-il de jouer auprès de leur fille ou de leur garçon devenus préadolescents?? Au bout du compte, quel est le vrai rôle du père?? Pour répondre à ces questions, Antoine Guedeney part des besoins fondamentaux de l'enfant. Pour lui, la qualité des interactions parents-bébé est décisive pour son développement. Et elle dépend de la manière dont chacun va assumer son rôle en l'articulant à l'autre dans les soins apportés. Autrement dit, la complémentarité des parents et leur alliance sont déterminantes pour le bien-être de l'enfant. Se fondant sur de nombreux cas cliniques, Antoine Guedeney montre comment l'alliance parentale peut survivre aux conflits, aux séparations, à la maladie. Avec cette idée?: aucun rôle n'est joué d'avance?! À chaque couple d'écrire sa propre partition. Et celle-ci peut changer au gré des aléas de la vie. Antoine Guedeney est pédopsychiatre, professeur émérite à l'université de Paris-Cité. Il a dirigé la policlinique Ney-Jenny Aubry, rattachée à l'hôpital Bichat à Paris. Internationalement reconnu pour ses travaux sur l'échelle «?Alarme Détresse bébé?» (ADBB), il a reçu le Grand Prix de la recherche de l'Institut de France et le René Spitz Research Award de l'Association mondiale de santé mentale du jeune enfant (WAIMH), dont il a été le second président français après Serge Lebovici.
Déporté du ghetto de Theresienstadt au camp d'extermination de Treblinka, où il a rejoint le petit millier d'"esclaves travailleurs" contraints de servir les "maîtres-bourreaux" dans leur entreprise de mort, Richard Glazar relate son quotidien, puis son évasion. Rescapé, il est l'un des grands témoins des procès de Treblinka - doté d'un sens du détail, de la nuance et de l'exactitude hors du commun, estiment les historiens. Claude Lanzmann le considère comme l'un des personnages les plus importants de "Shoah". À la fois poignant, palpitant et d'une absolue dignité, ce récit demeurera l'un des témoignages les plus puissants sur le quotidien et l'horreur des camps de la mort.
Dans l'esprit de "L'Art de se connaître soi-même", "L'Art de vieillir" présente un choix d'aphorismes et de brèves réflexions tirés des cahiers où le philosophe, né en 1788, a consigné idées et humeurs entre 1852 et sa mort en 1860. Dans ces "Senilia", il ne se contente pas de réfléchir à la vieillesse et au vieillissement. Sa pensée demeure alerte et vagabonde, et embrasse de nombreux thèmes, des sciences aux religions, en passant par les relations entre les sexes.
De l’Egypte des pharaons à la France de Richelieu, celle de Malraux ou de De Gaulle, en passant par les Cathares et les plus prestigieuses cours royales européennes, les chats hantent l’Histoire ! Derrière les grands Hommes, on trouve un chat. Ces félins, célèbres ou ignorés, en disent long sur le caractère des acteurs majeurs de notre histoire... Et que dire des chats explorateurs, des chats espions de la Seconde Guerre mondiale ou encore des chats chasseurs de Napoléon Bonaparte ?
Ami ou ennemi des grands hommes, le chat est tour à tour simple témoin, victime symbolique ou héros national !
Dorica Lucaci nous propose d’apprivoiser 100 chats qui ont marqué notre histoire et laissé, l’air de rien, leur empreinte... Un passionnant voyage dans le temps pour partir à la découverte de chats étonnants.
Si l’orthographe d’usage est bien plus logique qu’on ne le dit, il est cependant vrai que les consonnes simples ou doubles, que les accents, que les traits d’union, que les mots composés, que les adverbes suscitent des hésitations et quelque perplexité. Heureusement, il existe la mémorisation à l’aide de trucs et de formulettes qui – tout en distrayant – instruisent !
Jean-Pierre Colignon s’est attelé avec conviction à créer et à réunir ici un grand nombre de formules espiègles et faciles à retenir. Il nous aide ainsi à améliorer notre orthographe, sans souffrance, mais avec humour. Ses phrases mnémoniques, ses rappels de quelques constantes fondamentales et ses anecdotes malicieuses font mouche !
« La méthode Colignon est une goûteuse et efficace recette ! »
Réunissant plus de deux cent cinquante chercheuses et chercheurs issus du monde entier, ce livre nous invite à regarder la colonisation française en face, avec les yeux des colonisés et des colonisateurs. Les meilleurs spécialistes mettent à notre disposition une connaissance profondément renouvelée de la domination coloniale, de ses formes parfois surprenantes, de ses effets dévastateurs, de ses limites longtemps ignorées, ainsi que de ses rémanences actuelles.
Dans une époque tout entière dominée par les questionnements identitaires et les affrontements mémoriels, ce livre collectif restitue de manière lucide, accessible et passionnante, la grande diversité et la complexité des situations coloniales en Afrique, en Asie, en Océanie et dans les Amériques.
De la colonisation est née une histoire à la fois riche et violente, tissée d'innombrables échanges, qui fait de nous ce que nous sommes. Colonisés et colonisateurs ont été à la fois liés et transformés à jamais par cette expérience qui retrouve ici toute sa place - à bien des égards centrale - dans l'histoire de France.
Pour déjouer les évidences et répondre aux interrogations contemporaines, cet ouvrage part du présent et remonte le fil du temps jusqu'aux sources méconnues du passé dit « précolonial ». En inscrivant le fait colonial français dans le temps long - du XXIe au XVe siècle - des relations entre la France et le reste du monde, cette histoire globale en appréhende les continuités, les ruptures et les singularités. Ainsi peut-être comprendrons-nous mieux qui nous sommes.Direction : Pierre SingaravélouCoordination : Arthur Asseraf, Guillaume Blanc, Yala Kisukidi, Mélanie Lamotte___SOMMAIRE1. Partie 1 : Après les colonies (des années 60 à aujourd'hui)I. Traces de la colonisationII. Les mutations de l'ex-Empire (1960-1990)III. La puissance française en question (1990-2020)IV. L'histoire de la colonisation aujourd'huiV. Histoires du futur 2. Partie 2 : Vers les indépendances (1930-1962)I. Vivre et mourir sous l'empire (1930-1945)II. L'empire ambiguIII. Luttes, pratiques et cultures anticolonialesIV. Vers l'effondrement (1945-1962)V. Raconter la sortie du monde colonial3. Partie 3 : L'empire qui voulait être monde (1815-1930)I. Pourquoi cet empire ?II. Bâtir et détruireIII. Créer des différencesIV. Contester4. Partie 4 : Aux origines de l'empire (années 1500-1815)I. Les prémices de l'empireII. Gouverner l'empireIII. Les économies colonialesIV. L'esclavageV. AltéritésVI. L'explosion de l'empire5. Partie 5 : Les mondes d'avant, les sociétés à la veille de la colonisationI. MondialisationsII. EmpiresIII. Narrations